lundi 31 décembre 2007

Les nouveaux adeptes de Saawariya

Saawariya refait parler de lui alors que l’on croyait le film perdu à jamais dans les méandres de l’oubli des aficionados du cinéma Hindi. L’année 2007 qui touche à sa fin est l’occasion pour de nombreux commentateurs de Bollywood de se livrer à une rétrospective des douze derniers mois. La plupart de ces spécialistes s’accordent à considérer le film de Sanjay Leela Bhansali comme l’une des plus grandes déceptions de cette année. Pour eux, le film est un ratage complet. Il n’y a, dans leurs mots, aucune indulgence ni pour l’œuvre ni pour son metteur en scène.

Toutefois, la voix de certaines personnalités se fait entendre, de temps à autre, pour témoigner de leur appréciation de Saawariya.

Il en est ainsi de Shammi Kapoor. Ce grand acteur, aujourd’hui retiré des plateaux, est un des frères de Raj Kapoor [le grand-père de Ranbir Kapoor]. Il n’a, certes, pas encore vu le film de Bhansali, mais il promet de le faire dès qu’il sortira en DVD: « En voyant les bandes-annonces, je me suis dit que Ranbir est fantastique. Après tout, c’est dans ses gênes. »


De son côté, Preity Zinta a pu visionner le film. Son avis ne laisse pas de place à l’équivoque. Pas de doute. Elle est enthousiaste. « Il faut un peu de temps avant de rentrer dans le film. Mais, une fois que vous êtes en phase avec son rythme, vous êtes complètement scotchés. »

Mieux vaut tard que jamais.


Allez, meilleurs vœux pour 2008

vendredi 28 décembre 2007

Sonam trouve Donald Duck sexy

Sonam Kapoor souhaiterait créer un jour un club de lecture ou une bibliothèque. Elle considère que les livres « sont non seulement éducatifs mais aussi très ‘fun’. Les livres peuvent également constituer un super sujet de conversation lors des dîners. »

« Les films d’horreur ne me font pas peur. »

Sonam possède trois chiens. Sa mère lui a promis de la mettre à la porte le jour où elle en aura un quatrième.


« J’ai des envies très simples dans la vie: les films et la nourriture. »

A ce sujet, Sonam adore les cakes que lui confectionnent sa mère, sa tante et sa grand-mère maternelle.

Ses films préférés: Devdas, Black, Mr India, L’Insoutenable Légéreté de l’Être, Roméo & Juliette (de Franco Zeffirelli), Pather Panchali (de Satyajit Ray), Bandhini, et tous les films de Raj Kapoor. En outre, elle apprécie toutes les histoires d’amour.

Sa meilleure amie s’appelle Shaila (pas la chanteuse). Elle l’appelle tous les soirs avant de prendre son lit.

Les garçons qu’elle trouve mignons: Salman Khan, Ranbir Kapoor, Rahul Gandhi (le fils de l’ancien Premier Ministre Rajiv Gandhi et de Sonia Gandhi), Hrithik Roshan, Leonardo DiCaprio, Johnny Dep (qui partage, d’ailleurs, sa date d’anniversaire), Donald Duck (le personnage de Walt Disney; « je pense qu’il est très sexy »), George Clooney, Abhishek Bachchan (il y a quelques années, Amitabh Bachchan faisait partie de cette liste), Akshay Kumar, Wentworth Miller (l’acteur de la série Prison Break), Kiefer Sutherland (24 Heures Chrono) et Al Pacino.

Ses chansons préférées: Jab Koyi Baat Bigad Jaye; Raat Kali Ek Khwaab Mein Aaye; Somewhere Over The Rainbow; Don’t Cry For Me Argentina; Strangers In The Night; Choli Ke Peeche (Khal-Nayak); Aaj Mein Upar Aasmaan Neeche (Khamoshi); Kabhi Kabhi Mere Dil Mein (Kabhi Kabhie); Ek Ladki Ko Dekha (1942-A Love Story) et toutes les compositions d’A.R. Rahman.

Son groupe préféré: Red Hot Chilli Peppers.

A propos d’Anil Kapoor: « J’adore mon père! J’aime le fait qu’il soit toujours plein d’enthousiasme, qu’il fasse du sport et qu’il mène une vie saine. Et je sias qu’il sera toujours en forme, donc je n’ai pas à m’inquiéter pour ça. J’apprécie qu’étant lui-même un acteur, il nous permet d’être créatif à la maison. Il a l’esprit ouvert. Bien qu’il soit mon père, il est tout de même mon meilleur ami et je peux discuter de tout avec lui. J’adore sa moustache! J’aime quand il porte des pantalons étroits malgré le fait qu’il ait les jambes les plus maigrichonnes qui soient. J’aime quand il interprète les personnages comme celui de Lakhan (Ram Lakhan) parce que je pense qu’être un vagabond lui va à merveille. J’aime le fait qu’il soit un vrai Pendjabi de cœur et qu’il apprécie de déguster du poulet. J’adore sa façon d’aimer ma mère à la passion et son habitude de l’appeler vingt fois par jour! Je peux pleurer devant lui à propos de n’importe quoi sans qu’il me prenne pour une dingue. J’aime le fait qu’il ne fait aucune différence entre Ria, Harsh et moi, et qu’il continue à me gâter à mort. »

Sur ses jeunes années: « J’étais un garçon manqué. J’étais le capitaine de l’équipe de basket de mon école. Je n’ai commencé à laisser grandir mes cheveux qu’à l’âge de quinze ans. Jusque-là, j’avais une coupe au carré! Si vous aviez vu des photos, vous auriez eu la peur de votre vie. Mes sourcils se rejoignaient, on aurait dit une ligne droite. Je n’avais que des garçons pour amis. Mes deux meilleures copines, Reema et Renu, étaient originaires du Maharastra [un Etat méridional de l’Inde]: elles parlaient tout le temps en marathi et j’essayais en permanence de comprendre ce qu’elles disaient. J’étais une nulle. Je passais mon temps à lire, à faire du sport et à peindre. »

En matière de lecture, Sonam avoue une prédilection pour le génie du théâtre anglais, le grand Will: « J’adore Shakespeare! En fait, bien que j’aime la pièce Julius Caesar, l’une des pièces que je préfère est Hamlet. C’est véritablement une histoire à la manière indienne: tout le monde meurt, il y a de l’amour et il y a des meurtres, et il y a absolument tout. J’adore Shakespeare. Je pense que c’est un scénariste de Bollywood. Le drame à son apogée. J’adore le drame. »

Son message à la jeunesse: « Le conseil que je peux donner aux jeunes est de leur dire d’étudier sérieusement, parce que je pense que l’éducation est la chose la plus importante qui soit. Je suis moi-même en train de passer une licence par le biais des études par correspondance. J’aimerais insister sur l’importance de la lecture. Je pense que les filles doivent s’amuser, faire beaucoup de sport et lire des livres. Le sport, les livres et les amis, c’est tout ce dont vous avez besoin. J’ai appris, après avoir commencé à travailler, que votre mère a toujours raison; alors, écoutez-la! »

Abhishek et Sonam endeuillés

A peine annonçaient-on le décès de Teji Bachchan, la grand mère d’Abhishek Bachchan, que la nouvelle du brusque départ du grand-père maternel de Sonam Kapoor endeuillait l’équipe de Dilli 6. La jeune actrice, qui tournait sous la direction de Rakeysh Omprakash Mehra à Jaipur, est immédiatement retournée à Mumbai pour assister aux rites funéraires. Elle a toutefois prévue de reprendre très rapidement le chemin des plateaux.

mercredi 26 décembre 2007

Sonam Kapoor ne se prend pas pour une diva

Citations extraites d’une interview de Sonam Kapoor:

« Mon père me surnomme « la girafe »! »

« Je n’ai pas beaucoup d’amour-propre. Mes parents n’ont jamais imaginés que je deviendrais une actrice. Je n’ai jamais eue suffisamment confiance en moi pour me lancer dans ce métier. »


« Je suis une personne qui agit de façon assez impromptue. Je ne planifie jamais ma vie. »

« J’ai un objectif à long terme. Je souhaite être un bon acteur et interpréter des rôles que je peux habiter avec passion, que ce soit des films purement commerciaux ou des personnages compliqués. Mais je ne veux ni planifier ma vie autour de cette ambition ni faire un quelconque plan de carrière. »

Son objectif le plus proche est de compléter sa Licence d’É conomie en suivant des études par correspondance.

« Je peux m’adapter facilement à toutes sortes de situations. Je n’ai pas besoin que l’on soit en permanence à mes petits soins ou que l’on me gâte comme si j’étais une diva. Je dois cette attitude à mes années passées en internat […]. C’est une caractéristique essentielle pour tout être humain […]. Soyez vous même, vous n’avez rien à perdre. »

dimanche 23 décembre 2007

Sonam à la une de Cosmo


Sonam Kapoor sur la couverture de l’édition indienne de Cosmopolitan (décembre 2007).

jeudi 13 décembre 2007

Dilli 6: un vœu exaucé pour Sonam

Lorsqu’elle évoque le film sur lequel elle travaille actuellement, Dilli 6, de Rakeysh Omprakash Mehra, Sonam Kapoor ne peut cacher son enthousiasme.

« J’ai une nouvelle fois de la chance. Si j’avais dû choisir un metteur en scène avec qui travailler après M. Bhansali, j’aurais choisi Rakeysh Mehra. Je n’ai pas vu son film Aks. Mais je suis tombée amoureuse de Rang De Basanti. J’ai adoré le travail de tous les acteurs de ce film. »


« J’aime le courage de M. Mehra, son intégrité, son idéalisme. Je suis allée au-delà des définitions conventionnelles de l’héroïne de cinéma dans Saawariya. J’espère pouvoir faire la même chose dans Dilli 6. C’est vraiment un enchaînement superbe. »

« Je n’aurais pas pu choisir un meilleur deuxième film. J’ai été complètement séduite par Rakeysh Mehra dans la minute même où je l’ai rencontré. Nous nous sommes très bien entendus. Je suis restée avec lui pendant cinq heures. »

« Comment puis-je penser à autre chose en ce moment? J’ai besoin de me concentrer sur mon deuxième film. Je me dirige vers un autre état d’esprit et un nouveau style cette fois-ci. »

lundi 10 décembre 2007

Les choix culturels de Sonam Kapoor

Si Sonam Kapoor est toujours raffinée lors de ses apparitions publiques, elle sait aussi faire preuve de sophistication quant à ses affinités culturelles.

Grande admiratrice de Sanjay Leela Bhansali, elle avoue que si ce metteur en scène ne lui avait pas proposé Saawariya, elle aurait adorée faire ses débuts dans Hum Dil De Chuke Sanam.

« Je rêve de rôles profonds et complexes. Le rôle que joue Waheeda Rehman dans Guide, par exemple, possède des teintes grises et il est parfaitement bien écrit. »

« J’ai étudié l’art théâtral, mais dans les coulisses. J’ai fait du théâtre. De tout ce que j’ai fait dans ce domaine, je garde un souvenir particulier de la pièce Proof (La Preuve), pour laquelle je me suis occupée des réglages sonores. »

« Au théâtre, j’ai surtout étudié Stanislavski, Artaud, Craig et Brecht. Après cela, M. Bhansali m’a formée pendant quatre années. J’ai également suivie les cours d’art dramatique de Jayati Bhatia et de Roshan Taneja [celui-là même qui a formé Anil Kapoor] .»

Sonam Kapoor avoue également un penchant pour les lettres. Elle souhaite écrire pour le cinéma et elle est une grande dévoreuse de littérature. « […]Mon livre préféré est L’Insoutenable Légéreté de l’Être de Milan Kundera. C’est le livre le plus romantique que j’ai lu. En ce moment, je suis en train de lire un livre intitulé La Concubine Russe (Russian Concubine)[?]. »

Les félicitations d’Amitabh Bachchan

Nous avions parlé l’autre jour de l’enthousiasme d’Amitabh Bachchan pour Saawariya et pour ses jeunes interprètes. Le grand acteur indien s’est empressé de féliciter Ranbir et Sonam Kapoor en leur envoyant un superbe bouquet de fleurs, une boîte de chocolat et une lettre.

Sa missive, très lyrique, est empreinte de la sensibilité d’un artiste. « Avez-vous déjà entendu la symphonie de Beethoven? », demande Amitabh. « Il y a un énorme tonnerre de l’orchestre, qui est suivi par le son léger d’une flûte… C’est l’interprétation que ce compositeur de génie fait du désir et de la destinée… Le destin est lourd et menaçant, alors que le désir est plutôt doux. C’est comme les deux protagonistes de Saawariya. »

« Ranbir est la tempête. Sonam est une brise légère. La présence de Ranbir est une tempête, et Sonam est la brise gracieuse qui souffle gentiment autour de lui. Le récit est semblable à une symphonie de Beethoven, où le tonnerre sonore de l’orchestre est toujours suivi par la flûte légère - une interprétation symbolique du désir fragile et du destin invincible. »

Voilà de quoi mettre du baume au cœur des jeunes acteurs dont le film a été massacré par la critique. Finalement, qui mieux qu’un artiste est capable d’apprécier une œuvre d’art à sa juste valeur?

D’ailleurs ce compliment est allé droit au cœur de Sonam Kapoor, qui a déclaré: « C’est le plus beau cadeau que j’ai reçu dans ma vie. »

mardi 4 décembre 2007

Le choix de Rakeysh Mehra

Le tournage du deuxième film de Sonam Kapoor est sur le point de débuter cette semaine. Dilli 6, mis en scène par Rakeysh Omprakash Mehra, réunira une palette d’acteurs de talents autour de l’héroïne de Saawariya: outre Abhishek Bachchan (un acteur que Sonam admire particulièrement), il y aura Waheeda Rehman, Om Puri, Atul Kulkarni, Divya Dutta, Shefali Shah, Supriya Pathak, KK Raina et Pawan Malhotra.

Les prises de vue auront lieus, dans un premier temps, à Jaipur.


Interrogé sur le choix de Sonam Kapoor pour interpréter le rôle féminin principal de Dilli 6, Rakeysh Omprakash Mehra explique: « Lorsque j’ai vu les bandes-annonces de Saawariya, j’ai vu mon héroïne sortir littéralement de l’écran. C’était suffisant pour que je l’appelle avec son père, Anil Kapoor. Puis, quand j’ai visionné Saawariya, j’ai été complètement convaincu d’avoir fait le bon choix. »

J’ai toujours pensé que le partenaire idéal de Sonam à l’écran serait Abhishek Bachchan. Qu’ils aient étés engagés dans le même film me ravit, mais, en attendant, mon impatience de les voir ensemble devient insupportable.

dimanche 2 décembre 2007

Rakeysh Mehra emmène Sonam à Chandni Chowk

La nouvelle circulait déjà depuis quelques temps, mais nous souhaitions en avoir la confirmation avant de la donner: on connaît désormais dans quel film va bientôt tourner Sonam Kapoor.

Il s’agit du prochain projet de Rakeysh Omprakash Mehra (le réalisateur de Aks et de Rang De Basanti) intitulé Dilli 6, et elle aura pour partenaire un autre enfant de Bollywood, le fils d’Amitabh Bachchan: Abhishek.


Sonam était en pourparler avec des producteurs alors même que son premier long métrage, Saawariya, n’avait pas encore vu le jour sur les écrans. Et ce n’est que dans les dernières semaines avant la sortie du film de Sanjay Leela Bhansali qu’elle a réellement finalisé les termes du contrat avec M. Mehra.

Pratiquement aucun détail du film n’a été dévoilé à ce jour. On sait simplement que Dilli 6 est une œuvre autobiographique qui raconte l’enfance de Rakeysh Omprakash Mehra dans le quartier de Chandni Chowk, à Delhi (oui, c’est bien le quartier où habitait Kajol dans Kabhi Khushi Kabhie Gham).

Si mes souvenirs sont bons, il y a quelques années, Rakeysh Omprakash Mehra avait commencé le tournage d’un film avec Abhishek Bachchan. Il s’agissait de Samjhauta Express. Coïncidence: Anil Kapoor devait également être à l’affiche de ce film. Malheureusement, le metteur en scène avait abandonné ce projet. On espère que l’histoire ne se répétera pas.

Soirée pour l’amitié avec le Pays de Galles

Sonam Kapoor a assistée à un dîner offert en l’honneur de l’amitié entre l’Inde et le Pays de Galles.


Toujours élégante. Avec un sourire radieux.

L’émerveillement d’Amitabh Bachchan

La méga-star de Bollywood, Amitabh Bachchan, qui a visionné le dernier Bhansali avec un peu de retard, livre ses impressions.

« Saawariya, c’est de la poésie sur grand écran. Une comédie musicale à la Broadway présentée de façon exquise avec des sentiments indiens. C’est un film qui se départit de la routine du cinéma d’évasion […]. C’est courageux et original, et il y a un si haut niveau d’esthétisme, de beauté et de forme! »

Amitabh Bachchan déplore le fait que les médias aient détruit le film avant sa sortie. « Mais les deux jeunes stars ont apportés un souffle d’air frais. Le récit est presqu’une symphonie de Beethoven. Je répéterais à celui qui m’a mis en scène dans Black, et qui est l’orchestre de cette symphonie exquise, ce que je lui ais écrit après avoir vu le film: il est un génie et il le restera à jamais. Toujours brillant. Souvent incompris. »

On peut se fier à celui qui a travaillé avec tous les grands noms de Bollywood depuis maintenant presque quatre décennies. Son regard est celui d’un connaisseur.

samedi 1 décembre 2007

De nouveaux compliments pour Saawariya

Sonam Kapoor semble s’être prémunie contre les retombées de la débâcle de Saawariya en suivant les conseils de son père, Anil Kapoor. « J’ai à peine lu les critiques parce que mon père ne souhaite pas que je le fasse. Durant ses vingt-cinq ans de carrière, papa n’a jamais lu une seule critique car cela nuit à l’innocence d’un acteur. Mais je reçois des félicitations de tout le monde, et cela me rend extrêmement heureuse. »

« J’ai reçu de nombreux compliments, et chacun d’eux est vraiment spécial pour moi. Deux compliments qui valent beaucoup pour moi viennent de Shekhar Kapur [le réalisateur de Masoom, de Mr India, de Bandit Queen et de Elizabeth] et de Kareena Kapoor. Oncle Shekhar a dit que, sur l’écran, je dégage beaucoup d’intelligence et de sensibilité. Quant à Bebo [Kareena Kapoor], elle a envoyé un message à maman, disant que Sonam est une star-née, elle est super belle dans le film et elle a jouée comme une actrice chevronnée. »

samedi 24 novembre 2007

Sonam Kapoor vit avec des œillères

« Je suis comme un robinet. Je peux pleurer et rire sur commande. »

Sonam est une fille hyper-active qui ne déteste rien tant que ne rien faire. Et c’est pourtant ce qu’on lui a demandé de faire pour une grande partie du film de Sanjay Leela Bhansali. « J’ai dû rester immobile très longtemps, alors que j’ai plutôt l’habitude de vivre des émotions intenses en permanence. »

C’est un peu ce qu’elle a vécue durant la période précédant la sortie de Saawariya. « Je suis le genre de personne qui ressent tout en même temps. Je ressens les choses trop intensément. Toutes les émotions sont accentuées. Je suis une personne extrême, et je pense que c’est effrayant. »


Elle a toujours été passionnée par les arts créatifs et c’est ce qu’elle est allée étudier à l’United World College de Singapour, où elle s’est spécialisée dans la décoration d’intérieur.

« Je ne me suis jamais vraiment intéressée au métier d’actrice. […] Il m’est arrivé de réciter des monologues pour des pièces, mais c’était uniquement parce que j’avais écrit ces textes moi-même. Sinon, je n’ai jamais souhaitée devenir une actrice; une danseuse, peut-être, mais pas une actrice. »

C’est lors du tournage de Black que les choses ont changées. Elle était alors l’assistante de Bhansali. « Le premier jour du tournage, M. Bhansali m’a regardé et m’a dit ‘Toi, tu es une actrice’. C’est là que le déclic s’est produit dans mon esprit. Et puis, j’ai réalisée ‘J’aime bien ce que Amitabh Bachchan et Rani Mukherjee font, face à la caméra, ça m’intéresse un peu plus, pourquoi pas?’. »

Sonam apprend la danse Kathak depuis l’âge de six ans. « Comme dans la danse, l’art dramatique vous apprend à utiliser votre corps comme un outil. Je pense que c’est beau: créer des gens, créer des personnages, en utilisant votre personnalité même. »

« Je suis obsédée par l’œuvre de Sanjay Leela Bhansali. J’y trouve plusieurs niveaux d’interprétation. Je veux dire que Devdas n’est pas seulement un film commercial. Il y a des émotions intensifiées et des personnages abîmés dans un décor magnifique. Il sur-dramatise tout: c’est pour toucher le public des premiers rangs. Mais les spectateurs plus élitistes peuvent aussi apprécier les différentes nuances de son film. J’aime beaucoup les différentes couches qu’il donne à son travail. Tout est joliment pensé, joliment synchronisé. »

Il est notoire que Bhansali est un perfectionniste. « Oui, mais il est en même temps quelqu’un de très spontané qui aime improviser. Et cette contradiction est étonnante. Quelqu’un qui pense tellement à quelque chose et qui, tout à coup, peut être impulsif; je pense que c’est cela qui fait de lui un tel génie. Je pense que j’ai appris ça de lui, penser que vous devez faire le trajet entre les points A et B, mais en sachant que ce parcours peut être spontané. J’aime ça. »

« [Bhansali] est le meilleur réalisateur avec lequel on peut travailler […]. Il vous donne l’espace et le temps dont vous avez besoin. Et si vous avez conscience qu’il vous offre cela, vous essayez de faire de votre mieux, le plus vite possible pour l’intérêt du producteur. Je suis la fille d’un producteur aussi. »

Sonam Kapoor aime tous les films de son père, Anil Kapoor. Elle sait apprécier aussi bien Lawrence d’Arabie que des films typiquement bollywoodiens comme Chak De India, jusqu’au premier film produit par son père, Gandhi My Father. Elle a aussi beaucoup aimée Jhoom Barabar Jhoom, même si pratiquement personne ne partage son avis (le film a été un désastre au box-office). Mais elle avoue s’être éclatée à la projection du film. Elle l’a regardée parce qu’en réalité elle aime beaucoup l’acteur de Jhoom Barabar Jhoom, Abhishek Bachchan.

A propos de son rôle dans Saawariya, elle explique: « Le personnage est l’exact contraire de ce que je suis réellement.[…] Elle EST l’amour. Si quelqu’un veut apprendre comment aimer, alors il faut l’apprendre de Sakina. Je pense que personne n’a la force, surtout à notre époque, d’aimer comme elle le fait. C’est épatant. »

Elle connaît Ranbir Kapoor depuis toujours, et elle s’amuse à énumérer les coïncidences qu’il y a dans leurs trajectoires. « C’était tellement fou. Ranbir et moi, nous sommes allés à l’étranger au même moment: il est parti aux Etats-Unis, et je suis allé à Singapour. Tout ce qui nous est arrivé, s’est produit exactement en même temps. Il est un de mes meilleurs amis, et j’étais si heureuse qu’il fût mon premier partenaire, parce que je peux me comporter comme une idiote devant lui, cela ne lui importe guère. »

« Ranbir ne peut pas me juger. Parce qu’il se permet toutes les insolences, y compris celle de roter, en ma présence. Nous sommes des amis, mec. Et, en tant qu’acteur, on ne peut pas être sur ses gardes en permanence. Vous devez être toujours complètement ouvert et vulnérable. Et je peux être ainsi avec Ranbir parce que je le connais si bien, depuis toujours. »

« C’est avec Salman Khan que j’ai eue le plus de plaisir à travailler, parce qu’il est tellement insouciant [….]. J’étais impressionnée par lui parce que j’ai toujours été son admiratrice. Shah Rukh Khan et lui sont comme des dieux pour moi. Je suis déjà allée en vacances une fois ou deux avec Salman parce qu’il est vraiment proche de mon père. En tant qu’actrice, je pensais que j’allais mourir, mais il était si sympa avec moi. Et le plus agréable avec Salman, c’est qu’il traite tout le monde de la même façon. C’est un mec tellement cool, il est comme une star de rock. »

A propos des performances dans Saawariya, elle dit: « Je n’ai aucune perspective sur moi-même. Je peux vous dire que Ranbir est magnifique dans le film, et que Sanjay Bhansali est un génie.[…] Tout est formidable dans ce film, mais je ne peux pas me juger! Jamais! »

Son père, Anil Kapoor, lui a conseillé de ne pas lire les critiques à la sortie du film. « Il ne veut pas que je me laisse emporter par les bonnes ou les mauvaises réactions. Il ne croit pas en la compétition, il pense qu’elle ne doit exister qu’avec vous-même. Améliorez-vous. »

« J’ai travaillé sans arrêt ces quatre dernières années. Je n’ai pas eue de vacances depuis que j’ai dix-sept ans.[…] Les projets de films se présentent à moi, mais je pense que j’ai besoin de vacances. Je pense que je suis trop jeune pour parler comme cela, non? Je vais laisser mon père décider, car il a l’expérience et il souhaite le meilleur pour moi. Moi, je veux surtout me la couler douce. »

« Je suis comme un cheval avec ses œillères, pour le dire avec délicatesse.[…] Je me suis tellement concentrée sur Saawariya que je ne sais plus où le film s’achève et où ma personnalité commence. J’ai besoin d’un peu d’espace, ne croyez-vous pas? »

mercredi 21 novembre 2007

Un amoureux de Saawariya

Même si le public indien boude le dernier film de Bhansali, il s’avère qu’un réalisateur, et non des moindres, puisqu’il s’agit de Rakeysh Omprakash Mehra, celui-là même qui a mis en scène Aks et récemment Rang De Basanti, est littéralement tombé amoureux de Saawariya.

Et il n’arrête pas d’en chanter les vertus depuis qu’il a succombé au charme de cette œuvre.

Selon lui, « Saawariya est un film qui sera considéré comme un tournant dans l’histoire du cinéma indien. J’ai été simplement époustouflé par ce film. Ma première réaction a été de la jalousie. Ensuite, j’ai ressenti de l’admiration et du respect pour son auteur. »

« Je pense que la comédie musicale est devenue mature grâce à Saawariya. Certains d’entre nous qui essayons de faire évoluer le cinéma sommes naturellement blessés [dans notre orgueil]. »

Rakeysh Omprakash Mehra trouve quand même un motif pour modérer son enthousiasme, mais il ne s’agit que d’un détail négligeable. « Je pense que le film est trop long d’une demie-heure. Sinon, j’en suis complètement fou amoureux. »

Si l’un des réalisateurs les plus réalistes, les moins lyriques, pour lequel le cinéma peut aussi être un vecteur de prise de conscience sociale (Rang De Basanti, ça n’est tout de même pas de la tarte à la Kabhi Alvida Na Kehna), peut s’émouvoir à la vision de Saawariya, il y a de quoi mettre du baume au cœur de Sanjay Leela Bhansali.

Les irréductibles de Saawariya

Malgré le concert de critiques défavorables à Saawariya, certains spectateurs ne tarissent pas d’éloges pour Sanjay Leela Bhansali et sa nouvelle fiction. Nous avons sélectionné le point de vue d’un connaisseur en la personne du réalisateur de Tere Naam, Satish Kaushik:

« J’ai beaucoup aimé Saawariya. Le mauvais traitement qu’il subit en ce moment était prévisible. Cela fait partie du destin de tout artiste qui essaie de faire quelque chose de différent. Sanjay Bhansali a élaboré un chef-d’œuvre. Il a créé quelque chose qui n’a jamais été tenté jusqu’à présent. »

« Son film est un conte de fées. Le décor, le montage et la musique créent un monde parfait que l’on finit par croire réel. En tant qu’étudiant d’art dramatique, j’ai adoré la qualité de la théâtralité irréelle dans Saawariya. »

Je pense que ce qu’a fait Sanjay est incroyable. Il a donné une nouvelle forme artistique au cinéma, en même temps qu’il nous a donné deux jeunes gens adorables, enthousiasmant et qui sont des acteurs brillants. Je reconnais que la trame du film comporte certaines failles. Et alors? »

« Sanjay aurait-il dû laisser Ranbir Raj gagner le cœur de sa Sakina à la fin du film, uniquement pour faire plaisir aux spectateurs? Je ne suis persuadé que d’une chose: à l’avenir, les cinéastes vont dire: ‘Essayons de recréer le type d’atmosphère qu’il y a dans Saawariya pour l’intégrer à notre film’. »

mardi 20 novembre 2007

La Mona Lisa de Bollywood

Alors que beaucoup de commentateurs ont enterré le film Saawariya, il existe quand même quelques personnes qui ont étés charmées par cette œuvre de Sanjay Leela Bhansali et qui ne se cachent pas pour le clamer à la face du monde.

Il en va ainsi de la chanteuse de pop, Alisha Chinai, célèbre pour avoir interprétée le tube ‘Made In India’, qui déclare: « Saawariya est une fantaisie romantique incandescente dont on a tous rêvé. L’amour décliné dans toutes ses teintes et ses folies … Ranbir Kapoor est adorable. Une vedette est née. Sonam Kapoor est la Mona Lisa de l’Inde, mystérieuse et charmante. »

Certains esthètes qui ont vus Saawariya disent que certains plans du film sont aussi beaux que des tableaux. Alors, quand verrons-nous une expo Bhansali au Louvre?

lundi 19 novembre 2007

La croisade contre Saawariya

Si vous souhaitez être à la page et que vous avez l’envie de montrer que vous maîtrisez parfaitement les dernières tendances de Bollywood, rien de tel que de brocarder le dernier film de Sanjay Leela Bhansali, Saawariya. En effet, il est de bon ton, voir même recommandé, de fustiger ce film sorti récemment. Partout, de l’Inde aux Etats-Unis, en passant par le Royaume-Uni ou ailleurs dans le monde, là où l’on regarde les films indiens et où l’on suit l’actualité de Bollywood, sur la Toile, sur les chaînes satellite, dans les colonnes des journaux, dans les conversations de marché, au resto ou en famille et entre amis, le must du must est d’écraser Saawariya. Non seulement on ne pardonne pas à Bhansali d’avoir sorti son film le jour même où sortait le dernier Shah Rukh Khan, crime de lèse majesté, mais on en veut surtout au réalisateur de Black pour son insolence car il n’a cessé - croit-on - d’afficher sa confiance absolue dans son film en traitant Om Shanti Om (dans lequel joue Shah Rukh) comme un adversaire négligeable.

Il fallait donc en faire un exemple et châtier le criminel sur la place public. Saawariya a réussi à remplir les salles de cinéma le jour de sa sortie, battant même certains records si l’on en croit sieur Bhansali lui-même. Mais les chiffres du box-office n’ont cessé de dégringoler depuis. Comment expliquer cette désaffection des salles où l’on projette Saawariya? Il y a tout d’abord eu de très mauvaises critiques de la part de « journalistes » qui ont organisés un véritable tir de barrage contre Bhansali avant même sa sortie. Il y a ensuite eu le tapage médiatique autour du démarrage simultané de deux gros films pour la fête de Diwali: d’un côté le Saawariya de Sanjay Leela Bhansali, et, de l’autre, Om Shanti Om avec le roi Shah Rukh Khan à l’affiche. Tout le monde envisageait ce clash comme un combat: il fallait absolument qu’il y ait un gagnant et un perdant. Le perdant était désigné à l’avance: il fallait que ce soit Saawariya. Enfin, c’est le bouche à oreille qui a fini par achever Saawariya. Les réactions des spectateurs à la sortie de la première projection ont, malheureusement, étés négatives; leurs diffusions répétées sur les chaînes de télé ont eues un effet boule de neige dissuasif sur ceux qui hésitaient encore entre les deux films. Résultat des courses: Saawariya est considéré comme l’un des plus lourds échecs de l’année et comme la plus grande catastrophe de la carrière de Sanjay Leela Bhansali. (Il faut, en réalité, relativiser les choses: les chiffres du box-office ne pourront être mises en perspectives que lorsque l’année 2007 sera effectivement arrivée à son terme. On pourra alors avoir une meilleure idée des performances de Saawariya sur le moyen terme. Par ailleurs, les résultats obtenus par le film à l’étranger peuvent également amoindrir l’impact d’un éventuel échec. Enfin, sur un plan strictement commercial, les revenus annexes du film [droits de distribution, droits télé, éditions de CD et de DVD, produits dérivés, etc] peuvent encore faire de Saawariya une source de profits pour ses financeurs).

Alors, d’un point de vue artistique, Saawariya est-il un film raté?

Nous nous gardons bien d’y répondre. Nous n’avons pas encore pu visionner le film. Notre verdict est, pour le moment, réservé. Nous attendons de voir. Mais, quitte à ne pas être tendance, nous ne nous joindrons pas à cette croisade contre Saawariya, qui nous semble assez infecte!

vendredi 16 novembre 2007

Sonam et Ranbir célèbrent les enfants

Malgré l’échec annoncé de leur film, Saawariya, les deux jeunes débutants de l’année savent garder le sourire et le partager lors de la Journée des Enfants.



mercredi 14 novembre 2007

Sonam et Ranbir: la nouvelle version du couple Rishi-Neetu

Lorsqu’on demande à Neetu Singh qui elle voit, parmi la jeune génération d’acteurs, comme nouveau couple qui possède la même alchimie que celui qu’elle a formée elle-même avec Rishi Kapoor il y a quelques années, elle est prompte à répondre:


« Ranbir et Sonam. Je pense que Sonam est une fille formidable. Quelle fille aimable! C’est une fille très chaleureuse. Je connais sa mère, Sunita Kapoor [l‘épouse d‘Anil Kapoor] depuis de nombreuses années. Nous appartenons au même groupe d’amies. Ma belle-mère et la grand-mère de Sonam sont en contact permanent. »

A quand un Kabhi Kabhie, version XXIè siècle?

La fureur de Bhansali

Sanjay Leela Bhansali répond à ses détracteurs qui ont descendus son dernier film, Saawariya, dans la presse. Le réalisateur règle aussi ses comptes avec Shah Rukh Khan et rend hommage au courage de ses acteurs.

« [Certains critiques] appartiennent au cinéma des années 80; ils ne sont pas à la page, et je n’ai jamais espéré d’eux qu’ils comprennent Saawariya. On devrait priver ce genre de critiques de films de qualité. Selon moi, chacune des personnes qui a travaillé dans ce film a relevé le niveau de l’expérience cinématographique dans ce pays. »

« Shah Rukh Khan est le roi de Bollywood. Il peut dire ce qu’il veut. Mais pourquoi dit-il partout: ‘Je vais les détruire’? Où se trouve la dignité de la superstar en titre? Pourquoi se comparer à un film dans lequel jouent deux débutants? Qui êtes-vous pour les détruire? Est-ce vous qui les avez crées? Est-ce que nous mangeons dans votre main? Avons-nous fait ce film avec votre argent? Qu’est-ce qui vous donne le droit de dire que vous allez détruire cent cinquante personnes qui se sont tellement investis dans ce film? Laissez les gens juger par eux-mêmes. C’est un film avec de belles valeurs, avec des principes; les gens devraient apprécier cela. »

« On a eu un bon démarrage. Aucun autre cinéaste n’aurait pu obtenir de tels résultats en étant face à un film de Shah Rukh Khan, ce n’est pas rien. Nous avons le meilleur démarrage pour un film indien ayant des nouveaux acteurs dans les rôles principaux. »

« Nous nous attendions à ce que les spectateurs acceptent d’emblée Ranbir, car il a un rôle taillé sur mesure. Le personnage que joue Sonam est plus en demi-teinte: Sakina est une manipulatrice, elle est hystérique, anxieuse, solitaire … ce n’est pas un personnage dont on tombe amoureux, contrairement au personnage qu’interprète Ranbir. Cela étant dit, toutes mes félicitations à elle pour avoir fait un superbe travail. »

Voilà qui fera plaisir aux inconditionnels de Shah Rukh Khan!

Le Diwali de Priyanka Chopra

Cette année, Priyanka Chopra semble avoir apprécié la fête de Diwali plus que de coutume.

« Pour moi, Diwali a commencé lorsque je suis allée à l’avant-première de Saawariya. C’est un film très esthétiquement composé. Ranbir et Sonam sont les superstars de demain », a-t-elle ainsi révélée à la presse.


En fait, son humeur festive a continué dans le prolongement de Saawariya puisqu’elle a passée une grande partie de la fête de la Lumière chez l’actrice principale du film: Sonam Kapoor.

Priyanka raconte: « Je connais le père de Sonam [Anil Kapoor] depuis que nous avons joués ensemble dans Salaam-e-Ishq. J’aime vraiment Anilji. Je connais Sonam depuis plus longtemps encore. Elle fait partie de la même bande que Harman Baweja [un nouvel acteur qui fera ses débuts fin 2007-début 2008] et mes autres amis. Alors, lorsqu’elle m’a invité chez elle, j’y suis allée avec plaisir et j’y ai passée une soirée d’enfer. »

On aurait aimé connaître les détails de la soirée, comment on fête Diwali chez les Kapoor, et on aurait surtout aimé en savoir plus sur le cercle d’amis de Sonam Kapoor …

mardi 13 novembre 2007

Bollywood déroule le tapis rouge pour Sonam

Alors que les critiques ont réservés un accueil glacial au film de Bhansali, les jeunes acteurs de Saawariya semblent avoir pu tirer leur épingle du jeu. En effet, leur travail a été apprécié et on dit que d’autres cinéastes font la queue pour pouvoir les engager dans leurs prochains longs métrages.

En attendant, les médias ont pu recueillir les premières impressions des vedettes invitées à l’avant-première du film.

Rani Mukherjee déclare, par exemple: « J’adore Sonam. Je suis très proche de sa mère. Mais il y a des choses qu’elle ne peut pas raconter à ses parents. Alors, elle me confie ses secrets de cœur. Je suis toujours là pour la guider. C’est une très très bonne enfant. »



Quant à Priyanka Chopra, elle confie: « Je connais Sonam depuis très longtemps. C’est une amie. Et j’aime bien son père, depuis le temps où nous avons joués ensemble dans Salaam-e-Ishq. Sonam est une fille tellement belle, et elle a un corps superbe. »

Il faut dire que les jeunes gens s’étaient démenés lors de la première pour accueillir la foule des invités. On raconte que Sonam et Ranbir étaient postés à l’entrée du cinéma où avait lieu la projection et qu’ils saluaient personnellement chaque arrivant, allant jusqu’à toucher les pieds d’Asha Parekh et ceux de Dilip Kumar et son épouse Saira Banu pour obtenir leurs bénédictions.


Neetu Singh, la mère de Ranbir, tenait compagnie aux deux jeunes acteurs à la réception des invités de marque, veillant de temps en temps au maquillage et à la coiffure de Sonam.

jeudi 8 novembre 2007

Saawariya, c’est pour demain

Enfin, le jour tant attendu est presque là. C’est en effet demain, vendredi 9 novembre, que le nouveau film de Sanjay Leela Bhansali, avec Sonam Kapoor et Ranbir Kapoor dans les rôles principaux, sort en Inde et dans le monde. En attendant, une première projection était organisée hier soir pour les personnalités du cinéma indien.

Outre les acteurs jouant dans Saawariya et leurs parents, les grands noms de Bollywood avaient étés conviés à visionner ce film en avant-première. De Dilip Kunar à Yash Chopra, en passant par Karan Johar, Hrithik Roshan, Ashutosh Gowariker, Vinod Khanna, Sushmita Sen , Sunny Deol, Amisha Patel, Kunal Kohli ou encore Adnan Sami, sans oublier beaucoup d’autres célébrités et autres plus anonymes n’ont pas manqués de revêtir leurs plus beaux atours pour accompagner la naissance du nouveau chef-d’œuvre de Sanjay Leela Bhansali.


Sanjay Leela Bhansali, Sonam Kapoor et Ranbir Kapoor



Rishi Kapoor et Neetu Singh-Kapoor



Anil Kapoor


Si vous avez la chance d’avoir un cinéma près de chez vous qui projette Saawariya, n’hésitez pas à aller l’apprécier.

JOYEUX DIWALI A TOUS


Ranbir et Sonam fêtent Diwali

Chaque année, la police de la ville de Mumbai invite les vedettes de Bollywood à assister et à participer au spectacle qu’elle organise à l’occasion de la fête hindoue de Diwali, appelée également « fête de la Lumière ».







Cette fois-ci, en plus des habituels invités (Shah Rukh Khan, Amitabh Bachchan, Abhishek Bachchan, Aishwarya Rai-Bachchan, etc.), la police de Mumbai avait convié les deux débutants de Saawariya, Sonam et Ranbir Kapoor, à venir partager leurs festivités.



mercredi 7 novembre 2007

Anil a protégé sa fille de l’influence de Bollywood

Traduction d’un entretien réalisé par Devansh Patel.

***
Elle a effectuée un bond gigantesque en passant du rôle d’assistante de réalisateur à celui de la nouvelle découverte de Bollywood. Mais, pour Sonam Kapoor, l’ascension soudaine vers la gloire et la fortune ne s’est pas passée sans prix. Dans son enfance, elle a été totalement étrangère aux us et coutumes de l’industrie cinématographique indienne. Bollywood n’était pas sa tasse de thé. Elle n’a jamais participé aux soirées auxquelles son père, Anil Kapoor, était convié. Et maintenant, elle est au centre de toutes les rumeurs. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre: cette belle et exquise jeune fille de la famille Kapoor a appris très rapidement comment gérer cette incroyable curiosité dont elle fait l’objet.



Le compte à rebours pour le film et les débutants les plus attendus de cette année a déjà commencé. Que ressentez-vous en ce moment?
Je ressens un flot d’émotions. Je suis excitée, nerveuse, heureuse … trop de choses, mon pote! Ne me demandez-pas. C’est le chaos dans mon système en ce moment.

Racontez-nous quelque chose à propos de votre léger périple entre Black et Saawariya.
C’était, en réalité, un voyage où j’ai perdue beaucoup de poids [Rire]. Entre Black et Saawariya, j’ai effectuée un bond de géant. Ç a a été une expérience intense de bout en bout. Nous travaillons constamment sur nous-mêmes pour nous améliorer. J’avais des génies comme Sanjay Leela Bhansali, Omung Kumar, Ravi Chandran, Anuradha Vakil, et d’autres pour me façonner, sans compter un partenaire brillant, en la personne de Ranbir Kapoor, qui jouait et improvisait avec moi. Cela a donc été l’expérience de formation la plus excitante de toute ma vie.

Votre père, Anil Kapoor, est un autodidacte qui a réussi à se maintenir même aujourd’hui dans le cinéma indien. Où pensez-vous que Saawariya vous mènera?
Vous avez raison. J’ai décroché mon rôle dans Saawariya parce que je suis la fille d’Anil Kapoor; c’est comme cela que j’ai été présentée à Sanjay Leela Bhansali, sinon vous n’auriez jamais entendu parler de moi. M. Bhansali a pris soin de tout, depuis la mèche de mes cheveux jusqu’aux ongles de mes orteils. Ce que je suis dans Saawariya, je le dois à Sanjay Leela Bhansali. Donc, ce qui se passera après Saawariya, sera, je l’espère, dû à ma propre contribution. Pour l’instant, je suis ici grâce à mon père et à mon metteur en scène.

Cela veut-il dire que vous n’aviez jamais eue l’intention d’intégrer le monde du cinéma, et que juste parce que Sanjay Leela Bhansali vous a dit que vous étiez belle vous avez accepté avec joie?
Oui, et c’est la vérité. Je ne voulais pas devenir actrice. C’est parce que mon père m’a présentée à M. Bhansali que je me suis retrouvée à l’assister sur le tournage de Black. C’est pendant cette période de collaboration que Sanjay Leela Bhansali m’a dit que j’étais très belle et que je devrais jouer dans des films. Il m’a alors demandé de perdre beaucoup de poids pour pouvoir être l’héroïne de Saawariya, le scénario d’une vie.

Comment cela a-t-il été de travailler avec un perfectionniste comme M. Bhansali?
J’ai travaillée avec lui pendant quatre ans, et il n’est pas si directif en permanence. C’est un personnage haut en couleur, un être humain étonnant qui aime m’encourager - tout comme il le fait avec lui-même - à donner le meilleur de moi-même afin d’être la meilleure, et qui me traite comme sa fille. Pour cela, je lui serais éternellement reconnaissante. Personne ne peut m’aimer et m’accorder son soutien autant que lui. Il est un gourou pour moi, un maître.

On dit que Ranbir est le prochain Aamir Khan et que Saawariya est le nouveau Qayamat Se Qayamat Tak. Est-ce que cela fait de vous la future Juhi Chawla?
J’adorerais être la prochaine Juhi Chawla. Elle possède le meilleur tempo comique qui soit. Elle a aussi été Miss Inde. Je ne pense pas être capable de réussir ce qu’elle a fait; mais si les gens disent cela, c’est super.

Pouvez-vous décrire votre rôle et le personnage que vous interprétez dans Saawariya?
Le personnage que je joue dans Saawariya s’appelle Sakina. Elle est l’essence même de l’amour. Sakina représente l’innocence et l’amour personnifié. Si quelqu’un souhaite apprendre comment aimer, alors il faut s’inspirer de Sakina. Elle fait preuve d’abnégation et elle est sûre de son amour. Je suis privilégiée d’avoir obtenue le rôle d’un personnage si bien écrit dès mon premier film.

Vous avez de la chance de partager l’écran avec Rani Mukherjee et Salman Khan. Comment s’est passée votre association avec deux des acteurs les plus talentueux de Bollywood?
Je pense que Rani Mukherjee va bientôt devenir une légende. Elle est une des rares actrices à être spontanée et, avant tout, c’est un être humain de grande qualité. J’ai beaucoup appris d’elle. Elle respecte tout le monde et traite toute l’équipe du film sur un pied d’égalité. Elle est très sûre d’elle et c’est une bombe. Je l’aime à mort et elle est mon acteur préféré. Salman Khan est un mec cool et un type chaud. C’est le plus beau et le plus sexy de tous les êtres humains.

Est-ce votre part romantique qui s’exprime?
En ce moment, je ne parle que de mon travail et je pense que vous ne me trouverez jamais de liaison avec qui que ce soit.

L’histoire d’amour sur écran entre Rishi Kapoor et Neetu Singh s’est transformée en un vrai mariage. Vous voyez-vous engagée avec Ranbir Kapoor dans un futur proche?
Comme je l’ai dit, je ne vais parler que de mon travail pour le moment. Je suis amoureuse de quelqu’un et ce quelqu’un, c’est mon travail et mon film Saawariya.

La chanson du film que je préfère est ‘Yoon Shabnami’, et Ranbir adore ‘Pari’. Quelle est votre morceau préféré?
J’aime toutes les chansons, mais je peux les classer dans l’ordre: ‘Yoon Shabnami’, ‘Jab Se Tere Naina’ et ‘Thode Badmaash’. Lorsque j’ai envie de faire la fête, je mets ‘Yoon Shabnami’; si je me sens plus romantique, j’écoute ‘Thode Badmaash’.

Vous n’avez jamais voulue devenir une actrice, et en plus de cela, vous n’avez jamais suivi de cours d’art dramatique. Comment avez-vous alors fait face à la caméra?
Je pense que c’est un avantage de ne pas avoir reçu d’apprentissage car tout ce que j’ai fait dans Saawariya vient de mon cœur. Mais j’ai été formée par M. Bhansali et par quelques autres pendant un an. De plus, j’ai travaillée derrière la caméra et j’ai pu voir comment les acteurs et les actrices font leur métier. Cela n’a donc pas été difficile. Je pense aussi que j’ai du avoir hérité de certaines qualités de mon père. Il va falloir attendre pour voir le résultat.

Lequel des films de votre père souhaiteriez-vous revoir encore et encore?
Il y’en a plusieurs, mais j’aimerait voir Mr India, Virasat, Woh Saat Din et Tezaab dans l’ordre de préférence.

Que retiendrez-vous de votre collaboration avec Ranbir Kapoor?
Ranbir est un de mes meilleurs amis. J’étais tellement heureuse d’apprendre que nous allions tourner dans le même film. Ranbir est très énergique, et en même temps, il est très agréable comme partenaire de travail. Le degré de confort entre nous est d’ailleurs visible à l’écran.

Vous êtes née et vous avez grandie dans une famille liée au monde du cinéma. Vous est-il arrivé d’accompagner votre famille dans les soirées?
Non. Mon père ne m’a jamais emmenée dans ces soirées. Et je n’ai jamais eue l’occasion de rencontrer les stars du moment, les Hrithik, Abhishek, Esha, Tusshar, etc., car ils sont tous beaucoup plus âgés que moi. Je ne connais que Ranbir, et il est de la même génération que moi.

Votre mère est-elle heureuse de ce que vous faites?
Oui, si je suis contente, elle l’est aussi. Elle est encore plus heureuse lorsque j’étudie.

Si vous deviez choisir entre le métier d’actrice et celui de réalisatrice dans un futur proche, que choisiriez-vous?
Actrice, sans hésitation. C’est ma passion en ce moment.

Cela signifie-t-il que vous n’assisterez plus aucun réalisateur?
Pour l’instant, je me concentre sur mon métier d’actrice. Je peux envisager d’être assistante de metteur en scène sur un ou deux films encore, pour M. Bhansali, je l’espère, ou pour un autre réalisateur.

Ne pensez-vous pas que la compétition entre Saawariya et Om Shanti Om ressemble de plus en plus à un de nos thrillers?
Je pense que toute cette tension est le fait des médias. Gadar et Lagaan sont sortis le même jour. Lagaan a été sélectionné pour les Oscars et Gadar a battu tous les records au box-office. Tout dépend de la façon dont vous envisagez les choses. Il y’aura toujours des discussions à chaque fois que deux grands films sortiront le même jour, mais le succès d’un film dépend de l’appréciation personnelle du spectateur en fin de compte.

Dans les bandes annonces du film, on vous voit porter des vêtements en noir et blanc très traditionnels. Dans la vie, que préférez-vous porter?
Ma façon de m’habiller dépend beaucoup de mon humeur, et je ne porte que ce qui me permet de me sentir bien.

Que pensez-vous des réalisateurs qui font des films uniquement pour les spectateurs d’outremer?
Je ne sais pas pour les autres réalisateurs, mais Sanjay Leela Bhansali a mis en scène un film universel et Saawariya va plaire à tout le monde, aussi bien en Inde qu’à Londres ou qu’aux Etats-Unis.

Nous aimerions terminer cet entretien avec un message spécial à l’occasion de Diwali.
Un très très joyeux Diwali à tous. Allez regarder Saawariya, achetez beaucoup de vêtements neufs, mangez des sucreries et soyez bon avec les membres de votre famille et avec vos amis. Et utilisez les pétards avec modération, car ils sont nocifs.

mardi 6 novembre 2007

Des mots doux de Ranbir Kapoor

« Nous ne sommes pas égocentriques. Pour cette raison, travailler avec Sonam a été une partie de plaisir. De plus, Sonam est une si jolie fille que cela a été facile de jouer les scènes romantiques du film. Cela s’est passé plus ou moins naturellement. »


« Nous sommes des amis d’enfance. Je l’aime à mort et elle aussi m’aime à mort. »

Sonam et Ranbir dans une compétition de danseurs

Dernière semaine de promo pour Saawariya. Sonam et Ranbir Kapoor participaient, il y a quelques jours, à l’émission de télé-réalité ‘Jhalak Dikhla Ja’. Ils ont pu mesurer leur popularité grâce au fabuleux accueil qui leur a été réservé aussi bien par le public que par les candidats et les membres du jury.



La mère de Mona Singh, la présentatrice de la soirée, a même quittée les rangs du public pour aller embrasser Sonam Kapoor et lui dire son admiration.

Ranbir Kapoor a, quant à lui, touché les pieds de Jeetendra [le père de Tusshar Kapoor] en signe de respect pour cet acteur des années 1970-1980, qui est également un ami de son père.

Bien entendu, Sonam et Ranbir se sont joints au spectacle et ont dansés aux rythmes de Saawariya.




dimanche 4 novembre 2007

Une prière pour Saawariya

Souvent, avant d’entreprendre une nouvelle activité ou avant de convoler en mariage, de nombreux Indiens se rendent au temple Siddhivinayak afin de faire un vœu pour obtenir la réussite de leurs projets. Les acteurs de Bollywood sont également adeptes de cette pratique.

Il y a quelques années, juste avant la sortie du film Mujhe Kuch Kehna Hai, Ekta Kapoor, la sœur de Tusshar Kapoor, s’était rendue à ce temple afin de prier pour le succès de son frère.

La semaine dernière, Sonam et Ranbir Kapoor ont eux aussi fait le périple à Siddhivinayak à quelques jours de la sortie de Saawariya.

La coutume veut que l’on quitte sa maison et que l’on chemine, pieds nus, jusqu’au temple. Ranbir a effectué le trajet en marchant, certes, mais il avait des sandales aux pieds. Quant à Sonam, en mauvaise santé, elle a préféré s’y rendre en voiture. Les traditions se perdent!

samedi 3 novembre 2007

Le premier flirt de Sonam Kapoor

Comme beaucoup de jeunes filles de par le monde, Sonam Kapoor n’a pas échappée à l’effet Leonardo DiCaprio. La nouvelle actrice raconte qu’elle était folle de lui lorsqu’elle était adolescente et qu’elle avait tapissée sa chambre de photos de la star hollywoodienne au nom italien. Elle était également enamourée de Salman Khan, l’acteur qui joue quelques scènes dans Saawariya.

Dans la vraie vie, la première fois qu’elle est sortie avec un garçon, elle était âgée de quatorze ans. Lui était le capitaine de l’équipe de foot du collège alors qu’elle était elle-même à la tête de l’équipe de basket. Ils sont allés s’offrir un McDo. A cette occasion, ils étaient accompagnés du petit frère de Sonam. Trop romantique!

Sonam avoue qu’il lui est déjà arrivé d’être amoureuse. « Cela a été la plus merveilleuse sensation que j’ai éprouvée de toute ma vie. Bien sûr, je ne vous dirais pas qui c’était, mais j’ai appréciée chaque instant de cette histoire. L’amour peut vous conduire à des extrêmes. Il peut vous rendre heureux de façon délirante, ou il peut vous jeter dans des abîmes de souffrance et d’agonie. J’ai vécue les deux extrêmes. »

Sonam explique qu’elle ne lutte jamais contre le chagrin d’amour. « Je savoure ce genre de chagrin. C’est la meilleure chose à faire. »

mercredi 31 octobre 2007

Ranbir Kapoor, côté pile

Scandale à Bollywood. La raison: un acteur se met pour la première fois à nu à l’écran. Désolé, mesdemoiselles, mais la séquence en question ne dure qu’un bref instant et ne révèle pas l’intégralité de la plastique du nouvel idéal masculin indien: Ranbir Kapoor.

C’est au beau milieu (jeu de mots involontaire) de la chanson ‘Jab Se Tere Naina’ que le partenaire de Sonam Kapoor dans Saawariya, sortant du bain, fait glisser sa serviette et laisse entrevoir son postérieur le temps d’un battement de cils.

Très curieusement, il y a trente quatre ans, le père de Ranbir, Rishi Kapoor, dévoilait également brièvement le bas de son dos dans son premier film, réalisé par Raj Kapoor [le grand-père de Ranbir] Bobby.

Reste à savoir si l’effeuillage de Ranbir lui permettra de multiplier le nombre de ses admiratrices, déjà très nombreuses avant même la sortie de Saawariya. En tout cas, Neetu Singh, la mère de l’acteur considère la scène de bain de son fils comme mignonne. A vous de voir!

lundi 29 octobre 2007

Saawariya: l’histoire

Saawariya est l’histoire intemporelle de deux jeunes amoureux maudits dont la passion les conduit à l’autodestruction. Dans cette ode romantique éternelle, il y a deux âmes solitaires dont l’innocence enfantine et la candeur obscurcissent leur conflit intérieur, leur colère, leur anxiété et leur attente désespérée de l’amour.

Raj est un artiste, un esprit libre, un idéaliste et un rêveur. Il est persuadé d’avoir rencontré son rêve ultime lorsqu’il arrive dans un petit village pittoresque. Un endroit entouré par des montagnes, de la brume et enveloppé par la beauté, suffisamment mythique pour être la vision d’un peintre ou la mémoire d’un poète.

Pourtant, la destinée réserve une autre image pour Raj …


Par une nuit silencieuse et étoilée, il aperçoit une fille mystérieuse, drapée de noir, attendant seule sur un pont.

Cette rencontre fortuite lui permet de faire la connaissance de Sakina, une fille timide, mélancolique et énigmatique qui continue de l’intriguer. Ainsi débute une nouvelle amitié, dans laquelle, avec l’aide de ses meilleures manières, Raj va essayer de conquérir le cœur de Sakina.

Raj est incapable d’accepter le passé qui hante la jeune fille et leur amitié va l’entraîner dans un tourbillon de désir, de folie et de romance.

Le voyage de Raj et de Sakina nous rappelle la fragilité du cœur humain. L’angoisse du couple et son endurance dans la foi nous révèle, à travers la peinture d’émotions tumultueuses, le pouvoir de l’amour inconditionnel.

[Saawariya est une adaptation de la nouvelle de Dostoïevski, ‘Nuits Blanches‘. Ce livre a été à l’origine de deux films: Le Notti Bianche de Luchino Visconti et de Quatre Nuits d’un Rêveur de Robert Bresson]

samedi 27 octobre 2007

Sonam: Heureuse de débuter avec Ranbir

Transcription d’un entretien réalisé par Roshmila Bhattacharya.

***
On l’a déjà comparée à Madhubala et à Sadhana. Mais il est impossible de nier qu’elle a sa propre personnalité: c’est une fille du nouveau millénaire qui sait quoi penser et ce qu’elle veut.


Ses parents, Anil et Sunita Kapoor, hésitaient à la laisser faire son entrée dans l’univers des studios de cinéma, là où même les anges craignent de s’aventurer. Mais elle était résolue. Cultivée et bien éduquée, Sonam est la fille de Juhu Vile Parle Schème [son lieu de résidence] destinée à conquérir le monde.

***
Ranbir Kapoor déclare qu’il adore Ranbir Raj, le personnage qu’il interprète dans Saawariya, parce qu’il lui ressemble beaucoup. Dans quelle mesure vous sentez-vous proche de votre personnage?
Oh, non! Sakina est très différente de moi, et c’est pour cela que je l’aime. Je suis devenue une actrice pour pouvoir interpréter des gens qui ne me ressemblent pas du tout. Je suis une vraie Gémeaux.


On vous compare aux héroïnes du passé aussi bien qu’à Rekha et à Aishwarya Rai.
Noooon. Vraiment? Je ne suis pas au courant de ces comparaisons. C’est effrayant!

Alors, qu’avez-vous entendue?
Il y a eu les réactions aux bandes annonces. Mes amis et les membres de ma famille adorent la façon qu’a Ranbir de danser. Ils sont ébahis par le sens esthétique de M. Bhansali. Ils n’arrêtent pas de vanter les chansons et Salman Khan. [Rire] Je disparaît dès qu’ils commencent à parler de moi.

Quel est ce monde où on trouve aussi bien des gondoles et des pousse-pousses? Jamais-Ville?
Oui, c’est ça: Jamais-Ville. Saawariya est un conte de fées.

Est-ce que Sanjay Leela Bhansali a jamais eu une crise de nerfs à cause de vous? Ou bien vous demander cela revient-il à demander s’il y a de l’eau dans le Gange?
[Rire] C’est vrai qu’il s’est énervé quelques fois. A chaque fois que je voulais éviter qu’il me gronde, mes larmes se mettaient à couler. Il s’apitoyait tellement en me voyant pleurer, qu’il m’appelait sa petite Sona; et il me suggérait l’idée de faire une pause et de manger quelque chose. [Elle étouffe un rire] Il sait que la nourriture me rend toujours heureuse.

Mais vous n’auriez pas pu perdre 30 kilos pour obtenir le rôle si vous vous mettiez à manger tout le temps pour vous consoler.
Je n’ai pas éliminé toute nourriture de mon alimentation, seulement les produits frits et les sucreries. Le sel et le sucre vous tuent en silence. J’ai éliminé le chocolat, les glaces et le riz de mon alimentation, mais je n’ai pas supprimé les repas normaux. Quand vous êtes jeune, il est facile de maigrir. En fait, c’est facile si vous adoptez une alimentation saine et si vous faites du sport quotidiennement. Il est également important de faire un test sanguin pour vous assurer que votre surcharge pondérale n’est pas due à un dérèglement hormonal ou au diabète.

On croit entendre une nutritionniste.
Je dois cela à ma mère … et à mon père, bien entendu. Ce sont des fanatiques du fitness.


Des rumeurs ont laissées entendre que Sanjay Bhansali était très en colère avec Ranbir et vous parce que vous étiez tout le temps en train de flirter sur le tournage.
Je pense que M. Bhansali aurait été vraiment heureux si nous avions flirté. Désolé, mais rien de ce genre ne s’est passé entre nous. Ranbir est un pote, mon meilleur ami. J’ai littéralement grandie avec lui. Rien de plus. C’est un introverti complet, et cela me rend folle. C’est tout un travail que de le convaincre de venir dîner. Je dois le tourmenter pendant cinq jours … avant qu’il dise ‘Peut-être … je verrais.’ »

Il a déjà reçu de nombreux appels menaçants venant de ses groupies parce qu’elles le trouvent trop protecteur à votre égard.
Il toujours été comme ça. [Rire] Mais ses groupies ne doivent pas s’inquiéter à cause de moi. Ranbir est disponible.

Votre père, Anil Kapoor, semble plus nerveux que vous au fur et à mesure que le jour J approche.
Il l’est. Il m’appelle cinq fois par jour.

C’est sympa!
Plus il devient anxieux, et plus je me sens calme.

Apparemment, même votre mère s’arrache les cheveux.
Pas du tout. Elle est plus cool qu’une pastèque. Elle croit au destin … la Gita, etc. Selon elle, il y a une raison pour chaque chose. Je n’ai jamais causé de stress à mes parents. J’ai toujours été cette petite fille ennuyeusement obéissante. Ma sœur me taquine en disant que je suis la complice de mes parents.

N’aviez-vous pas l’intention de vous présenter à l’élection de Miss Inde?
Qui vous a dit cela?

Alors, c’est vrai?
Oui, peut-être. Il y a très longtemps … lorsque Sushmita Sen et Aishwarya Rai ont été couronnées Miss Univers et Miss Monde. Je devais avoir à peine onze ou douze ans. Lara Dutta et Priyanka Chopra ont elles aussi gagnées ces titres, c’était admirable! J’imagine que ce devait être un fantasme enfantin: vouloir devenir Miss Inde … puis Miss Monde.

Vous avez commencé en tant qu’assistante de M. Bhansali. Pourquoi avez-vous abandonné au milieu du tournage de Black?
J’ai complété le tournage de Black. C’était un film tellement spécial.

Votre sœur a-t-elle également l’intention de devenir actrice?
Vous devrez le lui demander. Mais je suis persuadée que mon frère, Harsh, sera une star. Il est le plus grand conseiller de papa.

Le film d’Anil Kapoor que vous préférez?
Il y en a trois, en fait: Mr India, Lamhe et Virasat. J’ai dû avoir visionné Mr India cinq millions de fois. A chaque fois, j’ai été déçue de ne pas pouvoir entrer dans le poste de télé pour rejoindre les autres enfants … ou pour demander à Calendar de faire la cuisine pour moi.

Un film de Rishi Kapoor avec Neetu Singh?
Amar Akbar Anthony. C’est le meilleur film commercial jamais réalisé.

Comment percevez-vous la concurrence que représentent Om Shanti Om et Deepika Padukone?
Vous vous souvenez sans doute que Gadar et Lagaan sont sortis le même jour. C’est bien d’être gâté en ayant le choix. Je ne considère pas Deepika comme une concurrente. Elle est superbe. En tant que mannequin, elle a appris les ficelles du métier. Elle a pris beaucoup d’avance.

Honnêtement, n’auriez-vous pas voulue séduire Shah Rukh Khan et ses abdominaux dans votre premier film?
Honnêtement, je suis reconnaissante que Ranbir soit mon premier partenaire, car j’ai pu être moi-même avec lui. [Sourire] D’accord, je n’ai pas eu Shah Rukh, mais j’ai Salman Khan.

Si vous n’étiez pas une actrice, que seriez-vous?
Un écrivain. Peut-être que j’aurais pu vous chiper votre boulot.

mercredi 24 octobre 2007

Appréhensions de débutants

Sonam et Ranbir Kapoor étaient dans la capitale indienne, New Delhi, ce mardi pour la promotion de Saawariya. Interrogés par la presse, ils ont reconnus être angoissés par la sortie prochaine de leur film, surtout du fait que cela va coïncider avec la sortie de Om Shanti Om - dont la vedette n’est autre que Shah Rukh Khan.

Pourtant, cela ne les a pas empêchés de faire preuve d’humour et de désinvolture pendant la session de questions-réponses avec les médias. Ils ont même été très à l’aise pour réagir à des interrogations parfois délicates, comme lorsqu’on leur a demandé s’ils avaient ressentis de la gêne pendant les scènes d’amour. Sonam a ainsi répondue: « Nous sommes de très bons amis. Je connais Ranbir depuis qu’il est petit et j’ai gardé cette image de lui en tête au moment de jouer ces scènes romantiques. Je suis très heureuse qu’il soit mon premier partenaire à l’écran. »


Concernant le fait d’être la fille d’un acteur célèbre, elle enchaîna: « Être enfant de star présente aussi bien des avantages que des inconvénients. Je n’aurais jamais rencontré Sanjay Leela Bhansali si je n’avais pas été la fille d’Anil Kapoor. Mais je porte également une sorte de fardeau: on va constamment me comparer à mon père. Les débuts sont facilités, mais le chemin qui mène au succès est très difficile », dit Sonam, qui était vêtue pour l’occasion d’un salwar kurta traditionnel.

Elle ajouta: « De toute façon, c’est le public qui décide qui il accepte et qui il rejette. Actuellement, vous remarquerez que les plus grandes vedettes ne sont pas des enfants de stars. Que ce soit Shah Rukh Khan, Priyanka Chopra, Aishwarya Rai …, aucun d’eux ne descend d’une famille d’artistes de cinéma. »

Sonam précise qu’elle n’avait jamais eue l’intention de devenir une actrice. « Je souhaitais juste devenir assistante de réalisateur. Je voulais travailler pendant deux ans, apprendre le métier et retourner à l’université. Heureusement, le destin a joué un si beau rôle. M. Bhansali m’a dit: ‘‘Tu pèse 80 kilos, mais tu es très belle et tu es l’actrice principale de mon prochain film.’’ Et me voilà aujourd’hui. »

« Je suis une fille Pendjabie [originaire de l’Etat du Pendjab]. Mes parents savent que dans quatre ou cinq ans, je serais mariée. Mais ils m’ont dit que si je pensais que travailler dans le cinéma me rendrait heureuse, alors il fallait le faire. »

mardi 23 octobre 2007

Bhansali: Saawariya est une histoire d’amour intense

« Il me faut beaucoup de temps pour décider de l’atmosphère et du parfum d’un film. Ce processus me prend plus d’une année. Et j’ai besoin d’explorer un sentier différent à chaque fois. Mon intention n’est pas de gagner de l’argent, mais de faire ce qui me vient naturellement à l’esprit. »

« Le concept de Saawariya est très différent de tout ce que j’ai fait jusqu’à présent. J’avais envie de passer de la profonde intensité de Black à la joie de vivre absolue de Saawariya. Après Black, je souhaitais voir une fleur éclore et le soleil briller. Bien entendu, c’est une histoire d’amour intense. Mais l’étincelle de la passion adolescente est tellement revigorante. C’était cela que je voulais ressentir. »

« Lorsque je tournais Saawariya, j’éprouvais le sentiment intense de vivre. Je ne souhaitais pas faire un film pour les spectateurs qui viennent, mangent leur pop-corn et rentrent chez eux. Avec Saawariya, j’ai l’impression que tous mes sens se sont de nouveau réveillés. »

« Comme il s’agissait d’un film sur l’amour adolescent, je ne pouvais pas prendre des acteurs vétérans. Il fallait que ce soit des nouveaux artistes. Et pourquoi pas Ranbir et Sonam? Ce sont des découvertes étonnantes. Je n’ai pas mis en scène Saawariya pour lancer les carrières de Ranbir et de Sonam. Mais, c’est vrai que ce film leur offre une chance de prouver leur talent. Leur fraîcheur apporte énormément à l’histoire d’amour. Ils viennent de familles qui comptent beaucoup dans le monde du cinéma. »

Ranbir Kapoor et les émotions de Saawariya

« Saawariya est un film situé dans une époque inconnue et dans un lieu que personne n’a jamais visité. Mais, on peut toujours s’identifier aux personnages, à l’époque et au lieu. »

« Saawariya est un film de pur divertissement; il n’est en rien sombre, comme on a pu le dire. Quand vous verrez le film, vous aurez un sourire aux lèvres et une larme à l’œil[…] Je vous promets que vous ne serez pas déçu après l’avoir vu. »


« Sonam est une personne très chaleureuse. C’est une fille honnête qui travaille dur, et qui possède la même passion et le même dévouement que son père. Elle a apportée tout cela sur le tournage. Elle n’a pas fait de caprice. Au contraire, elle nous a apportée tout son soutien et nous avons été constamment là l’un pour l’autre. C’est d’ailleurs une agréable coïncidence que nous commencions nos carrières respectives ensemble avec Saawariya. Sonam m’a beaucoup donné dans ce film et j’espère travailler encore avec elle dans un futur proche. »

« Être en situation de surpoids et devoir perdre du poids pour un rôle [Sonam Kapoor a perdue presque 30 kilos pour pouvoir être engagée dans Saawariya] demande de travailler dur et d’être appliqué. C’était une question de vie ou de mort pour Sonam, parce qu’elle essayait de maigrir pour devenir une actrice. Il fallait qu’elle soit parfaite pour le rôle. Et regardez-là à présent, elle est superbe. Ce n’est pas facile. Ce n’est pas à la portée de tout le monde. J’ai tellement d’amis qui essaient de perdre du poids depuis des années et qui n’y parviennent pas. Sonam a réussit à maigrir uniquement parce qu’elle était concentrée et parce qu’elle a un esprit fort. »

lundi 22 octobre 2007

Sonam Kapoor veut jouer dans un film du Sud

Peu de gens savent qu’avant de devenir une vedette du cinéma de langue Hindi, le Bollywood comme on l’appelle communément, Anil Kapoor a été la tête d’affiche d’un film en Kannada (dialecte parlé dans l’Etat du Karnataka). Ce film intitulé Pallavi Anu Pallavi, mis en scène par l’immense réalisateur Mani Ratnam (l’auteur des récents Yuva et Guru), fut un immense succès à l’époque.


Sonam Kapoor a récemment lancé un appel afin de tourner dans un film en langue Kannada dans le futur. Il est très rare que les comédiennes de Bollywood ait ce plan de carrière dès leurs débuts à l’écran; en général, cela vient plutôt lorsque les grands producteurs de Mumbai ne font plus appel à elles. Alors, Sonam a-t-elle un véritable coup de cœur pour un cinéma régional qui a autrefois donné sa chance à son père, Anil Kapoor, ou souhaite-t-elle, tout simplement, être une actrice indienne avec le registre linguistique le plus étendu? Une artiste qui ne se refuse rien, ça nous change de toutes les starlettes prétentieuses qui, avant même le tournage de leur film, crient haut et fort qu’elles veulent travailler pour Yash Chopra, Sanjay Leela Bhansali, Karan Johar, Ashutosh Gowariker, Rakeysh Omprakash Mehra ou Farhan Akhtar. Un peu de modestie, mesdemoiselles!

dimanche 21 octobre 2007

Salman Khan vole au secours de Sonam Kapoor

La semaine dernière, les acteurs du film Saawariya étaient les invités d’une soirée en l’honneur des joueurs des équipes nationales indienne et australienne de cricket. Les acteurs devaient, pour l’occasion, interviewer les stars sportives.

Exercice difficile pour Sonam Kapoor, qui s’est brûlée les doigts en voulant jouer à la journaliste de la presse people. Elle a été trop curieuse en demandant au joueur Yuvraj Singh: « Vous êtes le seul joueur de cricket à figurer dans les pages people des journaux, toujours accompagné des plus belles filles. Alors, avec qui êtes vous ce soir? »

Yuvi, c’est le surnom donné à Yuvraj Singh, ne tarda pas à lui renvoyer la balle, comme cela se fait dans son sport favori. Il répondit à la jeune fille, du tac au tac: « Que faites-vous ce soir, Sonam? »


Sonam fut choquée. Elle ne s’attendait pas à une réponse aussi suggestive. D’ailleurs, l’assistance fut également saisie par la provocation de Yuvi. Le silence s’abattit sur le café où l’événement avait lieu. Tout le monde attendait la réponse de Sonam. La pauvre fille ne savait vraiment pas quoi répondre.

C’est alors que Salman Khan, qui joue un rôle-clé dans Saawariya, vola, tel un chavalier, au secours de la jeune fille. Il se saisit du micro et lança: « Yuvraj, Sonam sort avec moi ce soir », dénouant la situation en provoquant les rires de l’assistance.

Espérons que Sonam soit plus prudente la prochaine fois. Elle retiendra peut-être une leçon de cet incident malheureux: certains hommes, comme Yuvraj, ne sont guère fair-play et il ne faut pas croire que tous les hommes ont un comportement de gentleman comme Salman Khan.

vendredi 19 octobre 2007

Jeux d’adolescents

La journaliste Piali Banerjee a récemment eue l’occasion de rencontrer les deux jeunes acteurs de Saawariya. Nous avons traduits son papier pour vous.

***
Les adolescents de Saawariya s’amusent sans aucune inhibition. Voici Ranbir et Sonam sans retenue.


C’est un cadre parfait pour rencontrer deux jeunes gens prêts à s’enthousiasmer: la superbe chambre de Ranbir Kapoor, avec tous ses tiroirs ouverts, ses vêtements pendants hors des armoires, d’autres étendus sur le lit, des dossiers et des livres recouvrant la totalité de son bureau. La seule chose ayant fait l’objet d’un peu d’attention dans ce désordre est un poster géant de Saawariya, qui occupe une place d’honneur au centre de la chambre. Ranbir et Sonam Kapoor se vautrent là dans un état d’excitation intense. (Ils vont faire leurs débuts à l’écran ensemble dans le film de Sanjay Leela Bhansali, Saawariya, lors de la prochaine fête de Diwali).

Ils ont la vingtaine, et ne croient de toute évidence pas à la retenue. « Zut, j’ai donnée une interview à la télé dans laquelle j’ai dit que ma sœur croit que le soleil brille depuis mes parties inférieures », dit Sonam en riant. « Ils vont couper la séquence au montage, n’est-ce pas? ». Nous lui rétorquons que les chances sont faibles. Ce qui provoque des vagues de fous rires. « Au moins, je n’ai pas prononcé le mot _ _ _! »

Est-ce la pression ou la joie qui la fait parler ainsi? « Non. Ranbir a une tonne de pression sur ses épaules. Je n’ai pas autant de stress », répond-elle de bon cœur.

Mais elle aussi doit être à la hauteur, avec un père comme Anil Kapoor. « Je n’ai pas autant de choses à prouver que Ranbir. Lui doit faire face à toute la famille de Raj Kapoor », dit-elle avec insistance.

Ranbir, qui jusqu’à présent se contentait de regarder sa copine d’enfance devenue partenaire à l’écran, se réveille et demande indigné: « Hé! Pourquoi me mets tu autant la pression? »

Est-ce le genre de pression qui provoque des nuits blanches? « Non, nous dormons beaucoup », répond Sonam. Ranbir lui rétorque: « On va sous-entendre des choses terribles si on imprime ce que tu viens de dire. Il vaudrait mieux que tu reformules ta phrase. » On est d’accord avec lui. Mais Sonam est tellement prise par son fou rire qu’elle ne recompose pas sa phrase.


L’entente entre eux est évidente. Ranbir est l’incarnation de la raison et du calme. Sonam laisse exprimer ses pulsions et ses émotions. Ranbir écoute. Sonam parle. Ranbir réfléchit un millier de fois avant de jouer une scène, Sonam réagit sans se prendre la tête.

« Sonam est la reine de l’art dramatique, c’est la Meena Kumari d’aujourd’hui », déclare Ranbir, prenant une pose dramatique tout en souriant. « Tous les jours je me rendais sur le plateau en me demandant quel allait être le prochain épisode des facéties de Sonam. »

« Comment peux-tu être si cool et si maître de toi? », lui demande Sonam.

« Essaies de remettre les choses au lendemain au moment où tu dois réagir et tu y arriveras! », plaisante Ranbir. « Mais, ça va, j’aime ton honnêteté. » Il se tourne vers nous, et se rappelle de notre présence. « Elle est exactement comme elle est dans la vie, sans prétention. Elle est comme cela lorsqu’elle est toute seule, avec des amis proches, avec cent personnes autour d’elle et face aux médias. »

Pourquoi Ranbir n’essaie-t-il pas d’exprimer ses émotions, une fois pour toutes? Et quel meilleur sujet trouver pour le faire que Saawariya? « Oh! J’ai beaucoup d’affection pour Saawariya », déclare Ranbir. « Le jour où on a lancé la musique de Saawariya, j’ai perdu mes eaux. »

« Tu veux dire que tu as pleuré? », demande Sonam avec curiosité.

« Non, je veux dire que j’ai perdu mes eaux comme une femme enceinte pendant l’accouchement », répond-il, pince sans rire.

Sonam s’étrangle en riant à la tentative de Ranbir d’être dramatique. « N’écrivez pas cela, s’il-vous-plaît, n’écrivez pas cela », plaide-t-elle. « Il n’a rien dit. Je m’excuse pour lui. »

Faisons une deuxième tentative pour élever le niveau dramatique de l’entretien. Comment se sent-il, à présent que le tournage de Saawariya est achevé? « Je me sens comme un père qui donne sa fille en mariage », dit Ranbir. Sonam rit aux éclats. Il n’y a plus de doute possible. Ranbir est désespérément incapable de montrer une quelconque aptitude pour le drame ou les émotions, hors écran. Il devrait se contenter de rester calmement rationnel.
Ces jeunes gens ne sont pas autorisés à en dire trop sur le film. « C’est très bien ainsi. Sinon, Sonam vous aurait, sur le champ, raconté le scénario du début à la fin », dit Ranbir. « Demandez-lui son avis sur un livre, et elle vous racontera toute l’intrigue. Après, elle vous parlera d’un autre livre et vous en racontera toute l’histoire également. »
Alors, quel livre Sonam lit-elle en ce moment? « Je suis en train de lire Au Cœur du Royaume - Ma Vie en Arabie Saoudite (Inside The Kingdom: My Life in Saudi Arabia). C’est un livre sur Oussama Ben Laden, écrit par sa propre belle sœur, Carmen Ben Laden. Elle est une Irano-Suissesse qui a grandie à Genève et qui a épousée un frère de Ben Laden aux Etats-Unis. Elle s’est ensuite installée en Arabie Saoudite où elle a été sonnée par la soi-disant culture étouffante qui existe là-bas. Après cela, son mariage a échoué et elle s’est réfugiée en Suisse. Puis… »
« Vous voyez ce que je veux dire? » demande sournoisement Ranbir, en l’interrompant.
Contrairement à Sonam, est-ce qu’il trouve difficile de s’exprimer, spécialement pendant les entretiens avec les médias? « Oh! Je peux parler au sujet de la cuisine, presque autant que j’ai parlé ces derniers jours, depuis que nous avons commencés la promotion du film », dit-il.
Ranbir nous fait remarquer qu’il est étrange que deux personnes se retrouvent exactement au même endroit de leur vie - il parle de Sonam et de lui-même - avec les mêmes espoirs et les mêmes angoisses. Cette année, Diwali sera différent pour les deux jeunes gens, à cause de leurs débuts au cinéma. « Oui, c’est vrai », dit Sonam, qui finit par faire une nouvelle digression: « Hé! Ca va être la fête de mon frangin le 10, tu devrais venir », dit-elle à Ranbir.
« C’est vraiment pas le moment de m’inviter à une fête », lui répond Ranbir. « Tu es en train de donner une interview. »
L’enthousiasme des deux jeunes gens est fantastique. Mais, n’en déplaise à Dieu, qu’adviendra-t-il si Saawariya ne marchait pas? Pour la première fois, il y a un silence de mort et les deux acteurs se regardent.
Puis ils finissent par briser le silence. « Le film va marcher », dit Ranbir.
« Nous sommes jeunes et optimistes. Le film va marcher », dit Sonam.
Amen.