Outre la musique, le point d’orgue de la cérémonie fut sans conteste la présentation aux médias des deux jeunes acteurs qui font leurs débuts dans Saawariya: Ranbir Kapoor et Sonam Kapoor. Jusque-là, ces deux futures têtes d’affiche avaient étés soigneusement tenues à l’écart des médias. Bhansali craignait que trop d’attention n’affecte leur innocence, lui qui souhaitait absolument préserver leur innocence comme élément essentiel de son film romantique.
« Je ne souhaitais pas dévoiler les visages de Sonam et de Ranbir », déclara Bhansali, en larmes. « Je les considère comme mes propres enfants. Tout comme Saawariya. J’ai l’impression que mes enfants me quittent à présent et qu’ils vont à la rencontre du public. » Il ajouta ensuite que le tournage de Saawariya avait été pour lui la période la plus excitante de sa carrière: « [Ranbir et Sonam] sont comme mes propres enfants, et le temps passé avec eux a complètement changé ma vision de la vie et modifié mon regard sur le cinéma. Je me sens de nouveau vivant, tout à coup. » Ce qui laisse augurer de belles œuvres pour l’avenir d’un réalisateur qui est déjà l’un des plus innovants du sous-continent. Un artiste qui parvient à renouveler son imaginaire dans un laps de temps si court est une rareté dans une industrie où le recyclage des vieilles recettes est devenue une seconde nature.
Sonam Kapoor fit son entrée au bras de Salman Khan avant d’être rejoint par Ranbir Kapoor, escorté, quant à lui, par Rani Mukherjee. A noter que Salman et Rani sont également à l’affiche de Saawariya.
Les familles respectives des deux nouveaux acteurs étaient présentes pour les encourager. Et l’émotion était palpable ce soir-là, puisqu’en plus de Sanjay Leela Bhansali, presque tout le monde - de Rishi, à Sonam, en passant par Anil - finit par fondre en larmes. Ce fut certainement un des grands moments cinématographiques de l’année, une sorte de passage de témoin entre trois générations d’artistes; une histoire de famille aussi puisque trois acteurs du siècle précédent (Rishi, Neetu et Anil) passaient le flambeau à leurs enfants dans l’espoir qu’ils laissent, à leur tour, leur empreinte dans l’histoire du cinéma du XXIè siècle. (On peut parier qu’une soirée aussi bien orchestrée sera forcément en bonus du DVD).
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