Dans ma note inaugurale, je fustigeais l'hollywoodisation grandissante du cinéma indien. Les films tels que Jhoom Baraabar Jhoom, sont souvent superficiels, insipides et me donnent le tournis. L'absence de contenu de ce genre de production provoque souvent une sensation de vertige. Or, il s'avère que Saawariya, le film dans lequel Sonam Kapoor va faire ses débuts, est le premier film indien à être produit par un studio de Hollywood, en l'occurence Sony Pictures. Cette irruption dans le financement même des oeuvres peut faire craindre, de façon justifiée, une véritable main-mise de Hollywood sur la création cinématographique indienne. On sait très bien qu'aux Etats-Unis même, certains grands réalisateurs doivent se soumettre aux desiderata des grands studios qui ont la prérogative sur le final cut.
Mais on peut espérer que le prestige de Sanjay Leela Bhansali, réalisateur entre autres de Devdas lui permette de garder l’entier contrôle sur son nouveau film. L’enthousiasme du président de Sony Pictures Entertainment peut laisser croire que la vision artistique du metteur en scène de Black sera respectée. Amy Pascal a ainsi déclaré bien avant le début du tournage de Saawariya que « l’œuvre de Sanjay Leela Bhansali appartient à une classe à part. Nous sommes très honoré d’être associé à l’un des réalisateurs indiens les plus révérés. » Par ailleurs, Bhansali lui-même a récemment indiqué qu’aucun « compromis ne lui avait été demandé sur ce film. »
Allez, un peu d’optimisme, sinon on n’en finira plus de désespérer, car en plus d’être américain, le studio Sony Pictures appartient au géant japonais de l’électronique Sony.
Alors, Saawariya sera-t-il un film américain, nippon ou indien? Attendons de voir si les personnages de Bhansali se gaveront de Coca-Cola ou de sushi, comme cela est malheureusement trop tendance dans les films hindi d’aujourd’hui. Où est passé le masala?
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