Ç a y est. La saison des remises de prix est terminée à Bollywood. La plupart des grandes soirées qui réunissent le gratin du cinéma de Mumbai pour récompenser les meilleures productions de 2007 se sont achevées. Depuis quelques années il existe également une catégorie qui permet de mettre en avant les nouveaux talents, et c’est ainsi que Shah Rukh Khan, Bobby Deol, Twinkle Khanna, Hrithik Roshan, et d’autres plus ou moins illustres ont obtenus ces prix qui constituent une sorte de promesse dans l’avenir des nouveaux venus.
Cette année, lors de toutes les grandes ceremonies, c’est Ranbir Kapoor et Deepika Padukone qui ont étés primés en tant que meilleurs espoirs du cinéma Hindi. Sonam Kapoor n’a, quant à elle, rien obtenue, pas même un prix de consolation, comme celui accordé à Neil Nitin Mukesh pour le titre de « nouveau visage de l’année » aux derniers IIFA Awards de Bangkok. La jeune fille semble avoir été tellement meurtrie qu’elle s’est absentée à toutes ces soirées.
Alors, pourquoi Sonam Kapoor n’a-t-elle rien obtenue pour ses débuts dans Saawariya? Est-elle si nulle que cela? Est-ce une stratégie délibérée pour accorder un avantage décisif à sa rivale Deepika?
Nous n’avons pas de réponse à ces questions, ce qui ne nous empêche pas d’être sidéré car il n’existe pas à nos yeux un seul élément qui pourrait donner un avantage à Deepika par rapport à Sonam.
Nous pouvons, cependant, avancer quelques hypothèses sur les éléments qui ont pus jouer en défaveur de Sonam Kapoor:
* Il y a eu, en premier lieu, le fait que Deepika Padukone ait débuté dans une production de Shah Rukh Khan aux côtés de la méga-star en personne, et, apparemment, tout ce que touche Shah Rukh se transforme en or. A partir de là, s’attaquer à Deepika revenait peut-être à s’en prendre au Roi Khan (King Khan), ce qui constitue un crime de lèse majesté. Les médias ont préférés ne pas prendre de risque.
* Ensuite, le gros désavantage de Sonam a été de commencer sa carrière avec Saawariya, un film raté malgré tout le respect que nous portons à Sanjay Leela Bhansali. Un film qui n’a pas réussi à attirer et émouvoir le public car il était trop sombre. Un film étouffant, à vrai dire. Le seul aspect notable de ce film est le décor: une sorte de Venise indienne. Mais le sentiment qui persiste après avoir visionné le film est une sensation de soulagement lorsque l’on quitte la salle de projection. Quel bonheur de respirer enfin à l’air libre! Car quoi de plus désagréable que cette angoisse claustrophobique qui s’empare du spectateur dès les premières minutes du film. Il est vrai que certains films tournés entièrement en studio peuvent avoir leur charme, mais, dans Saawariya, on n’oublie pas un seul instant que tout cela se passe dans un espace clos. Bhansali est peut-être tombé amoureux de ce décor, mais il se révèle qu’il en est malheureusement devenu prisonnier et, qu’à son tour, il nous enferme dans ce lieu sans air où l’horizon n’est plus un espoir mais bien la fin du monde.
D’autre part, le réalisateur n’a pas su tirer parti du talent de Sonam Kapoor. En effet, cette jeune actrice n’a que deux expressions tout au long du film: elle alterne les scènes où elle pleure de désespoir à d’autres moments où elle part dans un rire hystérique interminable. Le personnage de Sakina ne permettait franchement pas à Sonam Kapoor de briller dans sa première apparition à l’écran.
* Finalement, Sonam Kapoor est désavantagée en ce qui concerne sa présence dans les médias. Depuis la sortie de Saawariya, on l’a très peu vue dans les soirées people. Par ailleurs, si elle ne s’est pas exprimée dans les journaux durant cette période, elle n’apparaît également pas dans des campagnes de pub. C’est sur ce point aussi qu’elle s’est faite distancée par sa rivale qui, non seulement a un plan média de pro, mais qui apparaît sur un nombre incroyable de panneaux publicitaires. C’est aussi pour cette raison que l’on a oublié Sonam Kapoor lors de ces cérémonies de récompenses, car en étant loin des yeux (des médias et du public) elle est demeurée loin des cœurs …
C’est, à présent, à elle de jouer afin de gommer cette première impression qui s’est peut-être révélée mauvaise. A elle de démentir ce que le personnage d’Anil Kapoor (le père de Sonam) disait dans Tashan: « La première impression est la dernière impression. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire